Tout d'abord un lien ajouté il y'a quelque temps et qui apparemment n'avais pas été enregistré: le blog d'une rénovation d'une fermette en Saône et Loire, blog que je vous recommande vivement, du bon travail dans un bon esprit. (Faut dire que ma femme vient de Chalon sur Saône!).

Maintenant, revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos plantes, je veux parler évidement du chanvre, très apprécié en Jamaïque, mais ce qu'ils aiment, eux, c'est la fleur. Pour ce qui nous concerne ici, je vous parlerai plutôt des tiges de cette plante qui, une fois broyées, donnent de la chenevotte.

Cette chenevotte sert, à nous autres rénovateurs, à enduire un mur tout en l'isolant. Quand je dit isolation, il s'agit plutôt d'une rectification thermique comme disent les spécialistes. Même si l'enduit isole, c'est vraiment très peu, rien à voir avec 240mm de laine de verre, par contre il réduit, voir supprime l'effet parois froides que nous retrouvons parfois sur les murs de nos vieilles maisons. La chenevotte est mélangée à un mortier de chaux faiblement hydrolique et s'applique à la truelle, à la main, ou parfois aussi avec des machines diaboliques qui font autant de bruit qu'elles en foutent partout. Nous avons une petite préférence pour la truelle, une spécialité de mon paternel.

Un des murs de la salle de bain sera enduit de la sorte. C'est un mur en moellons qui fait dans les 80cm d'épaisseur. L'inertie de ce mur allié à cet enduit sera, je pense (j'espère), sufisant pour ne pas se peler les ouilles quand je ferai mes ablutions. Le mur a d'abord été gratté pour enlever les parties trop faiblardes, bien arrosé, puis un gobetis classique à la chaux hydrolique NHL5 a été appliqué, sans talocher bien sûr, pour faciliter l'accroche par la suite.

Ensuite, c'est chaux/chanvre dans les proportion suivantes et à la bétonnière:

• 1.5 vol de chanvre
• 1 vol de sable
• 2 vol de chaux NHL2
• 1.5 vol d'eau

L'eau c'est à titre indicatif, mettez d'abord le sable et la chenevotte avec un volume d'eau, attendez que le chanvre imprègne la flotte et change de couleur. Ensuite la chaux, et le reste d'eau petit à petit, il faut attendre 5 a 10 mn pour que le mélange soit bien onctueux.

Vous trouverez tout un tas de recette sur le chaux/chanvre sur internet ou dans les bouquins, j'ai choisi celle-là à cause de la présence de sable, ce qui fait du volume et donc quelques économies.

Le tout est jeté à la truelle comme pour le gobetis ( toujours bien arroser avant), cette fois en talochant pour écraser un peu et lisser. L'enduit final, à la chaux aérienne cette fois ci, sera appliqué directement sur le chaux/chanvre.

Première vue d'ensemble.

Un peu plus près.

En détail.

Comme le dit le titre, ça sent relativement bon, pendant l'application, pendant le séchage, et c'est vraiment agréable à travailler. Après séchage on a un peu l'impression de toucher du carton, et la paroi n'est pas froide. Petit avantage supplémentaire non négligeable dans une salle de bain, cette enduit sert aussi à réguler l'humidité. Elle est pas belle la vie!

En ce moment, c'est construction des meubles de la salle de bain. Le matériau utilisé est le béton cellulaire, d'où le jeu de mots foireux du titre.

Deux photos sur un magazine, un brainstorming digne d'une campagne présidentielle, deux dessins à l'échelle s'il vous plait, et "en avant Guingamp"!

Les cotes sont tracées sur le sol et sur les murs pour servir de guide. Pour les découpes j'ai utilisé des vieilles scies égoïnes qui ont pas mal morflé et qui auront du mal à me resservir, quand même 3, ça fait beaucoup, il existe des scies vendues spécialement, je sais pas ce que ça vaut.

On ne voit pas les lignes au sol, parce que le cordex à force de marcher dessus ça s'efface.

Pas de difficulté particulière lors de la découpe si ce n'est les coupes à 45° pour garder la ligne sur des grands tracés. C'est vrai que j'ai pas forcement choisi la simplicité pour une première mais le béton cellulaire est si facile à travailler que quasiment tout est rattrapable. Et pour les arrondis, c'est mon amie scie sauteuse avec une vieilles lame à grosses dents que j'avais gardée au cas où.

Et voilà pour la pose du béton cellulaire avec cette dernière photo.

Reste les finitions pour casser les angles et gommer au maximum les joint avant l'application de l'enduit, qui sera comme d'hab, à la chaux. Le plan de toilette sera coulé en béton léger puis carrelé, mais avant il va falloir enduire l'intérieur des niches, j'ai comme l'intuition que ça va être plus pratique si j'enduis avant.

Etant toujours dans le hall de l'étage en attendant le matos pour finir la salle de bain, et après avoir refait le plancher, je me suis attaqué aux murs en colombage vieux d'au moins ... Un mur extérieur et un mur qui séparera le hall en deux et dans lequel un ouverture va être créée.

Pour le mur qui donne sur l'extérieur, une contrainte, l'isolation, actuellement il doit faire 10cm d'épaisseur en torchis paille et terre argileuse; on a beau être amoureux de l'ancien, il faut trouver un compromis avec nos attentes de confort moderne ( petit bourgeois que je suis !!!). L'idée est de recréér un colombage identique en surépaisseur en se basant sur deux poutres verticale et sur la poutre horizontale que l'on aperçois sur la photo. J'ai du chêne en stock qui provient de la maison et je remplirai avec un mélange chaux/chanvre.  Reste quand même à trouver une scierie capable de me tailler mes grosses poutre en stock pour en faire des plus petites, va falloir que je me penche sur le problème. 

Pour le mur d'en face qui a les mêmes caractéristiques, pas de soucis d'isolation le vieux torchis sera gratté et un bel enduit en chaux viendra lui redonner un coup de jeune. Je peux vous dire qu'ayant commencé à gratter, le vieux torchis comme je dis, en paille et en terre argileuse, et ben c'est du costaud, je sais pas quel âge il a mais je peux vous dire qui sera là pour longtemps encore.

Voilà pour le torchis, pour le bois, il faut lui redonner belle allure et avant d'utiliser ma petite ponceuse va falloir dégrossir, mais ça, c'est une autre histoire...

Ces derniers temps ça s'est un peu bousculé avec diverses choses plus ou moins interessantes à raconter.

Tout d'abord des problèmes de voiture qui tombent toujours mal, surtout quand tu t'appelle pas Rotschild, et un train arrière à changer, et comme par hasard un train arrière introuvable. A ça on rajoute un roulement avant à changer et puis mon p'tit monsieur faudra voir à changer les biellettes. Donc devis dans différents garages avec, comme dans le bâtiment, des rigolos et des bons, des hors de prix et des moins chers.

Finalement, un gars me trouve ça et le même jour miracle !!! J'ai retrouvé du boulot, si si, c'est encore possible en France, inconvéniant c'est pas cher payé, avantage c'est just'en face de chez moi pour un boulot sympa et utile.

Je bois donc un verre ou deux à ma santé et à la santé de tous les chômeurs de France aussi appelé par certains les feignants profiteurs, 5 millions ça fait quand même beaucoup de profiteurs, à moins qu'on nous ait menti...

Enfin tout ça, ça va pas faire avancer le schmilblik, c'est à dire la maison.

La salle de bain est mise en attente de flouze, j'en profite pour fignoler les dessins des plans de toilettes et meubles.

Ces derniers jours, petits travaux en tout genre et qui coûtent pas grand chose. J'attaque donc le plancher de l'aile Est de l'étage, futur hall et chambre d'amis. Démontage des plaques d'aggloméré posé comme ça pour refaire ça proprement. Le but est de clouer du plancher. La méthode est relativement simple et sera effectué en deux phase, d'abord le hall, puis la chambre (cette chambre se situera au fond sur la photo). Comme vous le savez sans doute déjà, j'aurais pu appelé ce blog la maison tordue, rien n'est ni de niveau ni d'aplomb, beaucoup de charme, certes, mais faut cogiter d'avantage. Pas question ici de poser directement sur les poutres, nous avons donc cloué des madriers sur les cotés des poutres en s'alignant sur les chapes beton des toilettes et salle de bain. Quand je vous dis que rien n'est de niveau, sur les trois poutres soutenant le futur plancher, les madriers sont en bas de la première, juste au niveau pour la deuxième et carrement dessus pour la troisième.

Le dessous sera habillé plus tard avec un faux plancher en vrai bois cloué sous les madriers. Ne vous fiez pas à la trop à la photo, les traverses vont être enlevés, en définitif, seules les poutres et les madriers seront là dans le futur, mais pour l'instant je ne peux pas tout démonter, la salle de bain actuelle et provisoire est juste en dessous.

Plus de détails avec l'avancée des travaux. La poudre grisatre que vous apercevez sur la photo n'est autre que de la vermiculite ou de la perlite qui était là pour l'isolation, ces petits morceaux de roche volcanique seront récupérés consciencieusement pour un usage futur, cet isolant très cher, est aussi très efficace et très résistant au temps qui passe, ne craint ni le feu, ni l'eau, ni les bestioles. Cerise sur le gâteau c'est un produit entièrement naturel, c'est ma femme qui va être contente.

Pour le reste, mis à part un coup de tondeuse, quelques coups de sécateur, pas mal de travail dans le jardin, faut bien en profiter un peu. Mise en place d'un récupérateur d'eau pas très esthétique mais à moitié prix, je tâcherai de l'habiller avec des plantes grimpantes dans le futur.

Pour finir une petite trouvaille dont je soupçonnais l'existance depuis quelque temps, une ancienne cheminée et son conduit en pierre de taille, sans doute celle qui équipait le four à pain dans les temps anciens, elle servait à retenir un talus dans le jardin. Je recupère donc toutes ces pierres et referai un appui de talus en moellons.

Toujours dans la salle de bain, et plusieurs petits travaux aux programmes ces derniers jours.

Tout d'abord, la poutre apparente qui a besoin d'un peu de soin. Voici l'engin.

On voit pas très bien, mais on peut deviner aux différences de teinte, que le bois a été attaqué à certains endroits, toujours nos petites bestioles, ici la vrillette, qui squatent chez nous. On le sait depuis l'achat, et depuis on traite au fur et à mesure de l'avancée des travaux. Mais avant de traiter, il faut gratter. Voici les armes du jour. La meuleuse avec un disque pour la pierre et une brosse métallique. Après un passage minutieux sur toute la poutre j'ai longuement gratté les parties abimées avec la brosse et j'ai obtenu un résultat plutôt satisfaisant.

Le bois est encore bon, des attaques certes, mais il en faudra plus pour la faire céder. Mon premier test avec ce disque à meuler est concluant, tout ce qui est mort part en poussière et ne reste que le bois sain. Ceci dit, n'essayez pas sur du pin ou un bois trop tendre, c'est du costaud.

J'ai ensuite pu asperger généreusement avec du traitement classique à l'aide d'un pulvérisateur et pour la finition c'est ma très chère qui veut s'en charger, tout le bois de la salle de bain sera décoré de la même manière pour obtenir une unité.

La veille nous avions fait le sol de l'accès à cette pièce, solide et prêt à recevoir le futur parquet. Le reste de cloison en aggloméré a été enlevé, ça prend forme. Vous remarquerez le renfort bricolé qui supporte la poutre dont je vous ai parlé avant.

Le reste de la journée est consacré à du rangement dans l'aile Est pour lui voir infliger la même punition, plus des broutilles électriques.