Après le plafond, les murs.

Une petite bizarerie dans cette pièce, une ancienne porte avait été cachée avec un panneau d'aggloméré et du papier peint, il a donc bien fallu la récupérer, ça peut toujours servir, donc trou dans la cloison, donc on refait la cloison, toujours en placo, juste pour boucher le trou, le reste est en brique, on garde.

Puis comme on avait refait ce bout, je me suis dit qu'on devrait peut-être refaire tous les murs. Allez, c'est parti. On décolle le papier peint avec les petits nounours et on gratte, on gratte. Seuls les endroits où le platre s'enlève facilement ou sonne creux est enlevé, histoire d'avoir un support propre et sain. Ca c'est pour les deux cloisons Sud et Nord.

Le mur Ouest qui donne sur l'extérieur, est doublé pour l'isolation avec de la fibre de bois 10cm, la même que celle posé sur les rampants dans les combles habitables, puis rail et placo là aussi. J'ai rajouté un faux linteau pour faire joli et je collerai un appui toujours en bois à la fin du chantier pour les mêmes raison. 

Pour le mur Est, galère, il est enduit avec avec une sorte "d'enduit" tout prêt style "je sais pas quoi", qui un fois retiré laisse une sorte de film plastique sur la platre, un truc qui ne laisse pas respirer la brique, tout ce que j'aime. Et là c'est Eric qui s'y est collé au chemin de fer, et je tiens à le remercier vivement pour ce boulot, il fallait de la volonté et de l'acharnement, il n'en a pas manqué.

Une fois qu'on avait ramené tout les murs, je me suis mis à la peinture, blanc mat avec 10% à peu près de poudre de marbre pour l'accroche du futur enduit décoratif et aussi pour avoir une peinture plus épaisse et donc plus couvrante. Murs et plafond, la même chose.

Pendant ce temps mon père a eu la bonne idée de redresser le plancher, il y avait un cassure pas très esthétique et très bruyante. Une fois redressé et bien callé, j'ai tout poncé avec un machine de location, ceci avant de faire l'enduit sur les murs, même avec une aspiration intégrée c'est le genre de chantier qui fait de la poussière.

Voilà, voilà, je vais un peu vite dans la description, mais rien de très nouveau si ce n'est l'enduit à la chaux et la fenêtre qui vont faire l'objet d'articles distincts et plus détaillés.

Après la partie habitable, l'isolation coté combles perdus.

La première chose, comme d'habitude, observer et analyser. La charpente, sur laquelle j'avais jeté un oeil avant d'acheter, est en bonne état, malgrès un âge des plus vénérable, elle a été visiblement remanié en même temps que la couverture dans les années 80, mais pas seulement.

Aucune fuite, toujours pas de volige à changer, mais du nettoyage, en veux-tu en voilà. Donc une petite semaine avec d'abord pelle et balai, quelques aller-retour à la déchetterie, puis aspirateur.

Une fois que tout était propre, essayer de faire les choses dans l'ordre.

• Le matériau: notre choix s'est vite imposé, la ouate de cellulose. Comme c'est de l'ancien, il y a de nombreux recoins, il faut passer sous des poutres, accéder à des partie justement inaccessibles, se contorsionner, tout ça en essayant de faire propre et efficace. Donc l'isolation en vrac s'imposait. Outre les produits hors de prix comme la roche volcanique (vermiculite ou perlite) reste la laine minérale ou la ouate. Nous avons donc opté pour la ouate, quasiment le même prix mais moins irritant (en dessous c'est les chambres), et il semblerait que la ouate soit plus efficace en été, je veux bien le croire, j'ai vu plusieurs maisons isolées en laine minérale qui devenait de vraies fournaises aux beau jours.
• Après plusieurs devis, j'ai trouvé mon bonheur chez un négociant du coin, avec un prix en dessous des enseignes très connues et soi-disant discounts, et avec un produit de bien meilleurs qualité. Une bonne nouvelle en prime, je peux garder la cardeuse/souffleuse un semaine pour le prix d'une journée(moins cher que Kilourien).
• Ceci étant fait, il fallait préparer. Boucher les deux rives, pour éviter les courants d'air, le vrac doit rester en place. Repasser toutes les gaines électrique pour alimenter l'étage en neuf. Soigner les deux conduits de cheminée (la ouate n'est pas ignifuge). Et inspecter les plafonds sur lesquels la ouate viendra se poser.

Pour les rives, c'est papa maçon qui s'y colle, comme d'habitude. Pour les tours de conduits, j'ai bricolé des coffrages dans les lesquels j'ai déversé de la vermiculite trouvé sous un plancher de la maison qui doit être refait plus tard. Et pour l'électricité, il a fallu s'y mettre, en une semaine c'était fait.

Vous aller me dire que tout va bien alors, et ben non, faut pas rêver. Un des plafond est à refaire, il est en briques, maçonnées au platre comme pour une cloison et tenues par des sortes de suspentes (les mêmes que celles utilisées pour accrocher les ardoises sur un toiture pour ceux qui connaissent) et il a craqué à plusieurs endroit, je ne voudrais pas qu'il cède dans quelque temps avec la ouate dessus, c'est pour l'instant la chambre des parents.

Donc nouveau chantier: la chambre jaune.

Dommage, c'est celle qui était en meilleur état.

La suite au prochain épisode.

Nous voilà en mai/juin 2011 et on passe à l'isolation du toit. Deux parties distinctes et deux méthodes différentes.

Première partie: les combles habitables, il s'agit d'une sorte de couloir de 2.5m de large et qui fait la longueur de la maison, soit 12m. Cette partie n'était pas utilisée, pas isolée et ouverte au 4 vents, résultat, le vent s'engouffre et fait un couloir d'air froid qui refroidi toute la maison en hiver et la rechauffe en été, donc isolation et fermeture des ouverture ( elle est bonne celle là ).

Voila le chantier.

Après d'âpres négociation avec le chef de chantier, ma chère et tendre, sur le choix des matériaux, nous arrivons à un compromis: utiliser moitié laine de verre et moitié fibre de bois. La laine de verre ( nue ) viendra se loger entre les chevrons puis nous poserons la fibre de bois par dessus.

Pourquoi ?

Nous ne voulions pas de laine de verre partout, trop irritant pour les habitants, dont nos deux petites. Et puis c'est pas un matériau très efficace quand il s'agit de protèger du chaud, ni très bon pour la respiration de la maison en général. Donc elle sera sous la volige en 10cm d'épaisseur mais pas en contact direct avec l'atmosphère intérieur de la maison. 

Cependant, les écarts entre chevrons étant irréguliers, il nous fallait un isolant souple qui puisse être découpé en épousants les irrégularités et quelque chose qui ne nous plombe pas le budget.

Ensuite la laine de bois, parceque c'est aussi éfficace l'hiver que l'été, c'est respirant, perspirant et peu sinon pas toxique. Coté budget, c'est pas donné mais c'est pas non plus hors de prix. C'est cette fibre de bois qui sera coté habitation.

Yapuka, nettoyage, repérage des fuites dans la toiture (les goutières comme ils disent par chez nous),

même pas de volige à changer et deux ou trois tuiles à remplacer. Des suspentes sont clouées sur les chevrons à l'aide d'un fil en nylon tendu à fond. On cloue les deux suspentes à chaque extrémité et ya plus qu'a ajuster toutes les autre en suivant le fil.

Pose de la laine de verre, saloperie ce truc même si c'est mieux que ça n'a été. On encastre les fourrures sur les suspentes, les fourrures sont espacée entre elle de la largeur des panneaux de fibre de bois moins quelques centimètres.

Et voila le résultat, reste plus qu'a poser le fermacell et la placo, mais ça c'est une autre histoire...

Le beau gosse de dos sur la photo, c'est mon père.

Après l'ouverture, on passe à la réalisation d'une chappe à l'étage, juste au dessus de l'entrée.

Cette chappe recevra une salle de bain, la grande salle de bain à l'étage. On commence par pousser la cloison de la grande chambre, celle qui n'est pas encore habitable. La salle de bain fera à quelquechose près 3m sur 3m50, et la chambre est réduite à peau de chagrin... 5m sur 4m.

On pousse les murs, ça fait bizarre.

Première chose à faire, démonter l'ancien plancher pour laisser les poutres à nue, il a fallu en raboter une, au ciseau à bois, parcequ'un peu trop haute. Rien dans cette maison n'est ni d'aplomb ni de niveau, il faut improviser. Pas de soucis pour le poids, les poutres sont de section largement au dessus de la norme et dû à leur âge vénérable, elle ne risquent pas de craquer ou de fendre, on a plié plus d'une pointe de 120, c'est fou comme c'est dur le bois d'arbre. Ensuite nous avons coffré avec des tasseaux et de l'aggloméré entre les poutres en essayant ( et en réussissant ) de garder une épaisseur constante. Renforcer avec des étai pour éviter les mauvaises surprises, dessus un film plastique qui n'aura comme seule utilité que d'empêcher le béton de couler et enfin du fer tor de 8 maintenu par du fil de fer, plus souple à utiliser et moins cher que le treilli.

Vous remarquerez qu'entre-temps nous avons déplacé la trémie, pas con hein ?

Et voilà, reste plus qu'à acheter du ciment, se faire livrer du sable, pour le gravier on prendra celui qui est devant la maison, acheter un pack de bière, non deux, et à appeler deux potes qu'avaient rien à faire ce week-end, avec mon père et moi ça fera quatre plus ma chère et tendre et une amie pour la logistique.

Un après-midi, mon père pour régler, un à la brouette, un pour monter le béton et moi à la bétonnière, affaire rondement menée et résultat à la hauteur, le béton a légèrement été surdosé, on sait jamais.

Bon, on prend l'apéro?

Les premiers temps dans la maison seront consacrés aux petites bricoles comme le calfeutrage des ouvertures passoires, la vérifications des panneaux rayonnants et prises, en gros tout ce qui pouvait nous protéger du froid et qui pouvait être dangereux pour nous.

Coté travaux à proprement parler, je me suis attelé à restaurer une porte d'entrée en chêne trouvée par ma femme dans un dépôt-vente pour 60€. Pas si simple, mais le résultat sera au dessus de nos attentes.

Cette porte avait une imposte que j'ai du supprimer, toutes la quincaillerie a été brossée et polishée, jusqu'aux vis et le plus gros travail, outre un ponçage frénétique, a été la modification du battant qui était vitré en simple vitrage, pour pouvoir y mettre du double vitrage. Pour ceux que ça interesse j'expliquerai la méthode dans quelques articles quand je referai la même chose à la fenêtre de la chambre.

Une fois terminée, traitée contre les petites bestioles nombreuses par chez nous et lasurée, reste plus qu'a modifier l'ouverture pour pouvoir placer cette petite merveille.

Coté boulot, on vient de m'annoncer que la boite a été vendue pendant mes vacances et qu'ils vont transférer le dépôt dans la perfide albion, je crois que je vais avoir du temps pour bosser à la maison...

Voici l'ouverture à agrandir. Belle porte mais il nous faut une vrai entrée.